Demain, c’est loin !
- idzia13200
- 23 sept. 2023
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mars
Demain, c’est loin, Théâtre d'Arles 📍 Théâtre antique, Arles
▪️ Installation iDzia : le son
Demain, c’est loin !
Depuis 30 ans, Josette Baïz a su propulser les enfants et adolescents dans l'univers de la danse contemporaine, en leur offrant une tribune unique pour exprimer leurs émotions et questionnements à travers le mouvement. Avec 25 danseurs âgés de 10 à 22 ans, elle met en scène trois pièces contemporaines qui deviennent un véritable plaidoyer pour la jeunesse. À travers la danse, ces jeunes corps cherchent à se réinventer, à se poser des questions sur l'avenir et à envisager de nouvelles façons de reconstruire un monde en crise.
L'un des points d'ancrage de cette réflexion se trouve dans la pièce Room With a View, inspirée par la chorégraphe australienne Lucy Guerin. Dans cette œuvre, les jeunes danseurs, tout en restant fidèles aux principes de la danse contemporaine, se posent des interrogations profondes sur la manière de reconstruire l'avenir dans un monde altéré. Par le biais de mouvements qui défient les limites physiques et géométriques, des figures étonnantes émergent des corps. Ce dialogue entre les jeunes artistes et les forces sociétales et environnementales qui les entourent devient une belle manière d'exprimer, par la danse, des problématiques contemporaines telles que les bouleversements climatiques, les inégalités sociales et les défis à surmonter pour bâtir un monde plus juste.
L’un des moments forts de cette performance est la transmission par le collectif (LA)HORDE des extraits les plus dynamiques de Room With a View. Ces instants vibrants permettent aux jeunes générations de se réapproprier les mouvements et d’exprimer leur propre vision des changements sociétaux à venir. Le fil conducteur de la soirée est renforcé par la reprise de la pièce 25e Parallèle de Josette Baïz, lauréate du Concours de Bagnolet en 1982. Ce travail, à la fois d’hier et d’aujourd’hui, devient un terrain d’échange entre générations, une manière de transmettre la passion de la danse et la furie de la jeunesse qui traverse les âges.
Cette œuvre prend tout son sens dans le cadre magnifique du Théâtre Antique d'Arles, un monument vieux de plus de deux millénaires, témoin d’un passé qui résonne avec la dynamique présente de la danse. L’Antique Théâtre, entre juin et août, devient un lieu de culture et de spectacle à part entière, accueillant des événements comme les Rencontres Internationales de la Photographie, le festival Les Suds, ou encore le Festival du Film Péplum. Pour chacun de ces événements, nous avons l'opportunité d'intervenir et de sublimer ce lieu exceptionnel, créant des expériences sensorielles qui valorisent l’histoire de ce site tout en lui donnant une dimension contemporaine. Les deux colonnes mystérieuses, surnommées « les deux veuves », qui marquent l’entrée du Théâtre, deviennent ainsi des témoins muets de ce dialogue entre le passé et le présent, entre la danse et la mémoire historique.
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